Pour ce nouveau numéro d’Orizonte, embarquez avec nous pour un voyage inoubliable sur le long de la côte dalmate : direction Dubrovnik, Split et Zadar, joyaux d’Adriatique.
Dubrovnik, una cità furtificata à i mille tesori
Commençons notre périple par Dubrovnik, surnommée la «perle de l’Adriatique».
Cette ville fortifiée est classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. Anciennement appelée République de Raguse, elle a connu plusieurs dominations : l’empire Byzantin tout d’abord dès le IXe siècle, la faisant devenir l’un des ports les plus prospères de l’Adriatique. Puis durant près de deux siècle, Dubrovnik a dû céder à la domination de Venise (en 1205) mais en 1358, la ville est totalement libérée. De courte durée malheureusement car les troupes turques convoitent fortement la citée, mais l’habileté politique des dirigeants lui permet de signer un traité de paix en 1364, la république de Raguse est donc née. C’est durant cette période de paix que la ville de Raguse forgea la devise qui l’accompagnera tout au long de son histoire : Non bene pro toto libertas venditur auro, «la liberté ne se vend pas pour tout l’or du monde». Vous l’avez compris, comme de nombreuses citées en méditerranée Dubrovnik n’échappe pas à ce mélange culturel qui traverse les siècles. On le ressent d’ailleurs lorsque nous visitons cette ville : les murs nous propulsent dans le temps, là où notre imaginaire nous permet de visiter la ville au siècle de notre pensée. De l’imagination, il n’en a pas manqué pour les différents architectes de cette ville. Son style baroque à l’intérieur de ses remparts dominants nous montre la richesse connue de cette cité. Le Palais du Recteur, la Grande Fontaine de l’Onofrio (qui est potable!) et le Palais Sponza sont à juste titre les lieux les plus prisés. Profitez-en lors de votre séjour pour vous balader sur le haut des remparts, vous pourrez facilement vous évader en lorgnant sur la mer turquoise. Évasion, il en est question également lorsque l’on déambule dans les ruelles étriquées de la cité, on se retrouve parfois au sein de Port Réal pour les amateurs de Game of Thrones, parfois en train de surveiller à travers les meurtrières si une invasion byzantine n’est pas en cours ! Dubrovnik est un véritable musée à ciel ouvert, où chaque pierre raconte une histoire.
Split, a lascita millenia di Diuclezianu
Continuons notre route vers le nord pour rejoindre Split, la deuxième plus grande ville de Croatie.
L’histoire de Split est trop riche et tumultueuse pour être présentée en quelques lignes. Nous nous tenterons de relater les éléments qui transparaissent lorsque nous la visitons. Bien que sur le territoire de Split, on trouve quelques vestiges de comptoirs grecs, il faut considérer l’empereur romain Dioclétien comme son premier habitant et fondateur car c’est lui qui, sur une presqu’île à proximité de la grande ville de Salone en l’an 293 apr. J.-C., décida de faire construire une majestueuse villa impériale d’environ 30.000 mètres carrés dans laquelle, après une construction qui dura dix ans, il se retira ayant quitté le trône impérial le 1 mai 305. Au fil des siècles, « cette villa » se transforma en ville, les murs du palais protégeant les habitants. La ville fut tout à tour administrée par les hongrois et les vénitiens, même la France administra brièvement cette ville. Aujourd’hui, comme dit précédemment, la ville est la seconde ville de Croatie et le cœur de la grande cité bat aujourd’hui au rythme calme de son histoire, agité par l’esprit vivace de sa jeunesse, mais cadencé par le charme méditerranéen. C’est en effet ce qui saute aux yeux lorsque nous visitons Split. Imaginez un peu, des lieux historiques splendides, des ruelles pittoresques qui nous amènent à des places de style romain, des commerces de tout genre en abondance partout dans la ville, nous pourrions nous dire que cette ville est parfaite pour les férus d’histoire. Et bien détrompez-vous, nous y retrouvons un mélange quasi parfait de la jeunesse venue profiter des festivités et du farniente méditerranéen avec un public très familial et les intéressés de l’histoire bi millénaire de la cité, une harmonie quasi parfaite d’histoire et de modernité. Nous allions presque oublier ! Un lieu incontournable de Split est la statue de Grégoire de Nin, cette statue rend hommage à l’évêque qui a réussi à obtenir que les messes soient énoncées en slavon (langue liturgique) et non plus en latin au XIème siècle. Cette magnifique statue, située face à la porte d’Or du Palais de Dioclétien, a été réalisée par Ivan Mestrovic en 1929. N’hésitez pas à toucher son orteil car cela porte chance ! Les habitants de Split passant devant ont d’ailleurs pris cette habitude, et l’orteil est par conséquent, beaucoup plus clair que le reste de la statue..
Zadar, una cità trà tradizione è mudernità
Terminons notre voyage par Zadar, comme ses voisines Dubrovnik et Split, Zadar possède une histoire riche et dense. Grâce à ses échanges commerciaux la ville fût prospère et la gouvernance des puissances majeures comme les romains, les byzantins ou les vénitiens n’y est pas étrangère. On y retrouve là encore un savant mélange des cultures parsemées dans la ville comme les portes de la ville ou encore l’église Saint Donat qui a la particularité d’être construction préromane et décorée à la façon byzantine. Bombardé par les alliés lors de la seconde guerre mondiale, le centre-ville fut considérablement touché puis reconstruit en grande partie de manière « moderne » dans l’appréciation communiste des années 50. Un décalage temporel est fortement ressenti lors de votre visite de Zadar, l’impression que la ville a réalisé un bon dans le temps. Ville très agréable de jour comme de nuit, on y trouve une large balade le long de la mer où l’on peut jouir de la vue de l’ile de Pag. Profitez des glaciers à proximité pour allier gourmandise et le plaisir de se promener au bord de l’eau. Le front de mer nous mène jusqu’aux œuvres de Nikola Bašić et ses envoûtants orgues marins. Sa réalisation a été conçue avec la complicité d’un fabriquant d’orgue traditionnel, d’un acousticien, d’une poignée d’experts en hydrologie et en architecture sacrée. Ils ont créé un réseau de tubes, de sifflets et de flûtes qui a été intégré à la digue. Cette œuvre vous berce au rythme des vagues et du vent, par son originalité. Ceci n’est à manquer sous aucun prétexte. Original et toujours de l’œuvre de Nikola Bašić « le salut au soleil » est une œuvre à voir de préférence à la tombée de la nuit afin d’admirer le coucher de soleil qui se dédouble sur cet étonnant disque de verre de 22 mètres de diamètre qui dissimule les panneaux photovoltaïques. Le soleil couché, l’œuvre se transforme en kaléidoscope de lumières colorées mouvantes et changeantes aux rythmes aléatoires.
Zadar est une ville pleine de vie, où se côtoient la encore tradition et modernité. Que vous soyez attiré par les mélodies envoûtantes de l’orgue de mer, les ruelles chargées d’histoire de la vieille ville ou les couchers de soleil parmi les plus beaux du monde, Zadar saura vous séduire.
Versu a custera Dalmata : Dubrovnik, Split è Zadar, ghjuvelli Adriatichi.A custera dalmata : un viaghju chì nun si pò scurdà. Chè vò siate passiunatu di storia, di cultura o semplicemente in cerca di riposu, a custera dalmata vi rigalarà carcosa. I so paesaghji stupendi, e so cità incantevule è la so ghjente calurosa vi lasciaranu un ricordu inalterabile.
Testu : Florian Sauvaget