En cette année du tricentenaire de la naissance de Pasquale Paoli, nous continuons notre villégiature vers une ville où Paoli a pu le temps de quelques jours goûter au parfum de la noblesse et de l’histoire. Découvrir la capitale de l’Autriche, s’est s’offrir une immersion dans un monde où l’opulence impériale rencontre le dynamisme d’une ville moderne et vivante. Bienvenue à Vienne, cette cité élégante qui, depuis plus d’une décennie, est régulièrement sacrée ville la plus agréable à vivre au monde. Pour les pages de votre magazine Orizonte, partons à la découverte d’une ville qui se parcourt autant avec les yeux qu’avec le coeur.
Trà stonda liccatoghja architettura è cena storica in u caffè cintrale
Imaginez une toile de fond de bâtiments baroques d’une majesté écrasante, où chaque façade raconte une histoire, chaque allée révèle un secret. Vienne n’est pas qu’une simple capitale, c’est une machine à remonter le temps, un musée à ciel ouvert où le passé est si magnifiquement préservé qu’on s’attend presque à croiser un empereur ou une impératrice au détour d’une ruelle pavée. Le centre historique, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, est le point de départ de toute exploration. Il bat au rythme de ses monuments emblématiques, de ses cafés impériaux et de l’énergie constante de ses habitants. Notre séjour débute un vendredi, en douceur et en gourmandise, une manière de s’immerger directement dans l’art de vivre viennois. Quoi de mieux pour cela que la Gerstner Patisserie, un établissement qui ressemble moins à une boutique de gâteaux qu’à une caverne d’Ali Baba dédiée aux plaisirs sucrés. On y déguste un apfelstrudel ou un sacher-torte dans un décor où les dorures, les lustres et les serveurs en livrée nous rappellent que le luxe et la tradition sont indissociables ici. Cet arrêt gourmand est une porte d’entrée vers l’histoire de la ville. On ne peut s’empêcher d’être transporté dans un salon impérial, à l’époque où la gourmandise était une affaire d’État et les pâtissiers de véritables artistes.
Juste après ce délice, une visite s’impose, celle de la Salle d’État de la Bibliothèque nationale autrichienne. L’émotion est palpable dès le premier pas. Ce n’est pas une simple bibliothèque, c’est une cathédrale du savoir. Les fresques au plafond, les globes terrestres datant de plusieurs siècles et les rangées interminables de vieux ouvrages créent une atmosphère solennelle et grandiose. C’est l’un des lieux les plus spectaculaires de Vienne, et l’on y ressent le poids de l’histoire, la passion de la connaissance qui a animé les esprits de tant de générations. En fin de journée, pour achever cette première impression viennoise, rien ne vaut un dîner au Café Central. Ce n’est pas un café, c’est une institution, un carrefour intellectuel et artistique qui a vu défiler Freud, Trotsky ou Stefan Zweig.
Déguster un Wiener Schnitzel dans ses murs, s’est s’asseoir à la table de l’histoire. Pour une touche de modernité, le rooftop Der Dachboden offre un point de vue imprenable sur la ville illuminée, alliant l’ancien et le nouveau.
D’un universu insolitu à una spassighjata cumuvente
Le samedi est consacré à l’art et au coeur historique. On commence par l’étonnant Hundertwasserhaus, un chef-d’oeuvre de l’architecte et artiste Friedensreich Hundertwasser. Avec ses couleurs vives, ses formes irrégulières et sa végétation qui pousse sur les toits, il défie toutes les conventions architecturales. C’est la preuve que Vienne, tout en honorant son passé, sait aussi se réinventer avec audace et créativité. La balade se poursuit vers la Cathédrale Saint-Étienne. Son toit de tuiles vernissées aux motifs géométriques et sa flèche gothique qui déchire le ciel en font l’un des monuments les plus reconnaissables de la ville. À l’intérieur, le silence et la hauteur des voûtes invitent à la contemplation. De là, on marche vers le Hofburg Palace, l’ancien palais impérial des Habsbourg. Les dimensions du complexe sont vertigineuses. C’est ici que l’Empire austrohongrois a été gouverné pendant des siècles. Visiter les appartements impériaux, c’est se glisser dans l’intimité de Sissi et de François-Joseph. La collection d’argenterie de la cour est d’une richesse éblouissante, et l’on peut passer des heures à s’émerveiller devant le faste d’une époque Vienne révolue. Pour un moment de calme, le Volksgarten, avec ses parterres de roses et sa vue sur le Parlement, est un havre de paix idéal. Le soir, on se rend au Gasthaus Ubl pour un repas traditionnel dans une ambiance chaleureuse et authentique.
Spettaculu è principessa Sissi
Le dimanche est une journée consacrée à la magnificence. Le matin, direction l’École Espagnole d’Équitation, pour assister au ballet des chevaux lipizzans. La précision et la grâce des mouvements de ces animaux dans le cadre majestueux du Palais Impérial est un spectacle d’une rare beauté, qui témoigne de l’héritage équestre de l’Autriche. L’après-midi, c’est Schönbrunn Palace qui nous attend. L’ancienne résidence d’été des empereurs est un lieu à part. Le jaune impérial de ses façades est immédiatement reconnaissable, et les jardins à la française, d’une symétrie parfaite, sont un chef-d’oeuvre paysager. On se perd avec plaisir dans le Labyrinthe, on grimpe jusqu’à la Gloriette pour avoir une vue imprenable sur le palais et sur la ville. C’est un lieu qui allie l’histoire à la nature, et qui révèle l’ampleur du pouvoir et de la richesse des Habsbourg. Pour ceux qui souhaitent prolonger le plaisir, Vienne a tant d’autres trésors à offrir. Une soirée à l’Opéra de Vienne est une expérience inoubliable, même si vous n’êtes pas un amateur de lyrique. L’architecture du bâtiment est époustouflante et l’ambiance y est électrique. Le marché du Naschmarkt est une explosion de couleurs et d’odeurs, où l’on trouve des épices du monde entier, des fruits exotiques et des spécialités locales. Le Belvédère Palace, avec sa célèbre toile de Gustav Klimt, «Le Baiser», est un incontournable pour les amateurs d’art. Vous l’aurez compris Vienne est une ville riche d’un point de vue culturel et à dimension humaine. Nous privilégierons de se déplacer à pied, en flânant, en s’attardant dans les cafés. Le réseau de transport public, efficient et bien organisé, permet également de se déplacer facilement.
La Vienna Card est un excellent moyen de profiter des transports illimités et de réductions sur les attractions, rendant l’exploration encore plus agréable.
En conclusion, Vienne est une symphonie urbaine, une ville où chaque rue est une note de musique, chaque monument un accord parfait. Elle offre un équilibre unique entre un passé glorieux et une modernité discrète, entre l’art de vivre impérial et la vie quotidienne. Visiter Vienne, c’est tomber amoureux d’une ville qui ne cherche pas à impressionner, mais qui y parvient sans effort, par sa seule et simple élégance. C’est une invitation au voyage, à la culture et à la gourmandise, une promesse de souvenirs impérissables.
Vienna hè prisintata cume una cità unendu divizia imperiale è dinamisimu mudernu, spessa indittata cume a più piacevule à campacci. Orizonte vi prupone un itinerariu di trè ghjorni chì principia da stonde liccatoghje à a Gerstner Patisserie, una visita di a Biblioteca Naziunale è una cena à u Café Central. U seghjornu si persegue incù a scuperta di l’audace architettura di a Hundertwasserhaus, di a catedrale di San Stefanu è di u palazzu di Hofburg. Infine, si compie in aputeosi cù u ballu di i cavalli lipizzans è a visita di u palazzu di Schönbrunn. Vienna hè una cità induve ogni carrughju invita à viaghjà, à a cultura, è à l’ingurdizia, cumbinendu lascita d’un imperu à a vitalità d’una cità muderna.
Testu : Florian Sauvaget