3 mars 2023

Lighjende di u sportu corsu

À travers la découverte, ou re découverte, de cette liste non exhaustive de sportifs nous nous concentrons sur une décennie, les années 60. En effet, à cette époque plusieurs sports sont encore dans l’anonymat sur notre île. Ainsi, le handball, le basket ou la natation, par manque d’infrastructure, restent encore peu populaires.
Au lendemain d’une bien sombre période, certains insulaires ont réussi à se démarquer à travers des disciplines historiques mais également grâce à l’essor de nouvelles pratiques. Présentation…

U pugilatu inglese, quell’Arte nobile

Armand VANNUCCI

Puncheur de talent, le natif de Conca, Vannucci a su donner un nouvel élan à la discipline à la fin des années 50. Il a relancé jusque dans les plus hautes sphères continentales la boxe insulaire. Il affronte le grand Ray « Sugar » Robinson le 9 décembre 1963 devant près de 1 700 personnes au Palais des Sports de Paris. Un match intense ou Vannucci a pris le dessus durant près de 15 rounds mais s’est vu finalement concéder un match nul par décision arbitrale. Malgré ses qualités, il connait toutefois une carrière courte.

Gracieux LAMPERTI

Spécialiste de la boxe anglaise, né le 9 mars 1933 à Calacuccia, il devient champion de France (1959) puis d’Europe des poids plume de 1959 à 1962. Il contribue largement à faire grandir la boxe ajaccienne et plus particulièrement le ring ajaccien. Durant cette décennie, Gracieux fait même quelques apparitions au cinéma, notamment dans Me faire ça à moi (1961) et Sursis pour un espion (1965).

À tirà, pochi sò più precisi

Michel CARREGA

La trajectoire d’un jeune talentueux pianiste passionné de nature et de chasse, l’a amené vers ce sport, le tir. Entre un concert avec Charles Aznavour ou des apparitions remarquées au cinéma au côté de Raymond Aimos, le cap-corsin regorge également de talent dans sa discipline sportive. Dès 1968, il glane son premier titre national en individuel, après plus grand-chose n’arrête ce tireur hors pair. À son palmarès, quatre titres de champion du monde, autant de champion d’Europe, vingt et un titres nationaux. Et les Jeux Olympiques ? Quatre participations de 1972 à 1984, et une médaille d’argent à Munich.

U pallò tondulu, scatena passione

Claude PAPI

Si le Porto-Vecchiais a inscrit son nom au panthéon des footballeurs corses à la fin des années 70, c’est bien dans les années 60 que sa légende commence. En 1968, Claude Papi débute sa carrière au SECB, passé club professionnel seulement 3 saisons auparavant. Durant celle-ci, exclusivement en bleu, il sera l’un des grands acteurs de l’explosion du football corse à l’échelle européenne avec notamment la finale de la Coupe UEFA, perdue en 1978 face au PSV Eindhoven. Il décède tragiquement quelques années plus tard, en 1983, à l’âge de 33 ans.

Dominique COLONNA

Le Cortenais, a gardé durant de nombreuses années les buts d’équipes évoluant dans le championnat de France professionnel. Quatre clubs ont marqué sa carrière sportive : le SO Montpellier, le Stade français-Red Star, l’OGC Nice mais surtout le stade de Reims, qui rayonnait à cette époque sur la scène européenne. Il mit fin à sa carrière de joueur en 1963. Ce gardien de grand talent fut appelé à 13 reprises avec l’Équipe de France. À la fin de sa carrière, il entraine la sélection du Cameroun avant de rentrer chez lui à Corte où il prend la présidence de son club l’USC Corte.

U campione di u mondu di foribordu hè Corsu !

Roger MARCHESI

Dès 1960, Roger Marchesi et son épouse créent, à Bastia, une société spécialisée dans le nautisme : Nautic Sports, une réelle « innovation » sur le territoire à cette époque. Cette dernière, sur Furiani depuis 1973, existe encore aujourd’hui sous le nom de Nauticorse. En 1964, Roger MARCHESI est sacré Champion du Monde en hors-bord et devient, en 1970, recordman du monde de vitesse avec un moteur de 500 cm3.

U giru di e 10 000 trincate è e so lighjende

Pierre ORSINI

L’Ajaccien au coup de volant précis fut vainqueur du Tour au 10 000 virages à trois reprises en 14 participations (1959, 1962, 1965). Avec son ami et copilote Jean Canonici, ils connaissent une immense popularité et deviennent les héros insulaires de l’asphalte. En effet, grâce à des résultats probants et constants tout au long de leur carrière, même en dehors de nos frontières insulaires, ils sont acclamés avec ferveur et passion sur chacun des 10 000 virages.

Jean-Pierre MANZAGOL

C’est à la fin des années 60 que Jean Pierre Manzagol commence à tirer son épingle du jeu parmi les cadors mondiaux de sa discipline. À bord de son Alpine-Renault 1600, le jeune pilote décroche une belle 6ème place lors du Tour de Corse 1968, déjà mieux que l’année précédente et sa 8ème place. Il s’en suit d’innombrables victoires et une longévité remarquable avec près de 45 ans de compétition. Son surnom « Le roi du Cap » vient de ses 16 belles victoires sur la Ronde de la Giraglia.

Durante issu decenniu…

L’effroi le 29 décembre 1962, 25 passagers et membres d’équipage disparaissaient dans un accident d’avion sur le Monte Renoso. À son bord les équipes seniors masculine et féminine de l’emblématique BBCB, le club de basket bastiais. Un hommage dans toute la Corse et principalement à Bastia avait regroupé près de 30 000 personnes.

Le 23 juin 1963, pour la première fois de l’histoire, une équipe insulaire remporte le Championnat de France Amateur. Composé de neuf joueurs de souche, le « Gaz » gagnera le cœur du peuple ajaccien, d’autant plus que le club réalisera l’exploit de glaner trois autres titres au Parc des Princes (1965, 1966 et 1968).

À traversu stu listinu nun esaustivu di sporti, ci cuncentreremu nantu à u dicenniu di l’anni 60. Difatti, à st’epica sò parechji sporti sempre anonimi nantu à nostr’isulella. Cusì, handball, basketball o natazione sò sempre scunnisciuti, falta d’infrastruttura.
Unipochi d’isulani anu riesciutu ad illustrassi ind’è discipline storiche ma ancu grazia à l’apparizione di pratiche nove. Prisentazione…